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Plongée dans l’intime : mon premier reportage mariage

C’était une belle journée de juin, ensoleillée comme on les aime. Un très jeune couple, à peine la vingtaine, s’apprêtait à se dire oui pour la vie. Romantique comme je suis (il n’y a pas un film d’amour ou un k-drama qui ne m’ait pas fait pleurer…), je savais que j’allais adorer cette journée.


J’ai commencé doucement, en me familiarisant avec la famille, en capturant les détails de la décoration, l’ambiance… Je n’avais pas encore vu les mariés, mais les invités, eux, étaient déjà à l’affût des photos — c’était même plutôt drôle à voir ! Ce que je comprends totalement : en tant qu’invité, un mariage c’est souvent l’occasion de refaire ses photos de famille… gratuitement, ahah.


Alors j’ai pris le temps de photographier chacun, parfois dans des moments volés, parfois dans des poses ultra-réfléchies. Puis est arrivé le marié. Et là… l’émotion. Les larmes des frères et sœurs, celles de la maman, le père — fort, digne — qui ne pleure pas mais dont on sent la fierté. Une atmosphère chargée d’amour, une émotion collective sincère.


J’ai été frappée par la cohésion entre les deux familles. On ne savait plus trop qui venait de quel côté : tout le monde se mélangeait, se parlait, partageait. C’était tout simplement beau. Et puis… l’arrivée de la mariée. Somptueuse. Elle s’était fait attendre (comme il se doit, haha), mais le résultat valait chaque minute. Sa robe, son maquillage… même si on n’était pas le marié, on ne pouvait s’empêcher de penser : waouh.


J’ai ensuite pu photographier les mariés ensemble, en alternant autant que possible entre photo et vidéo. J’ai voulu leur offrir un reportage complet, fidèle à leurs émotions, à leur histoire — et j’en suis fière. D’ailleurs, j’ai même Shazamé les musiques sur lesquelles la mariée s’ambiancait le plus, pour les utiliser ensuite dans le montage vidéo. Détail qui fait la différence !


C’était un mariage simple, mais rempli d’émotion. Un petit comité, un bon repas partagé, puis le passage de la dot offerte par la famille du marié, l’échange des dattes et le verre de lait… J’ai ressenti la force des traditions, la puissance de la transmission. Même un inconnu se serait senti intégré, accueilli, touché.


Ce mariage m’a moi-même donné envie d’un jour vivre quelque chose de cette simplicité : entourée des personnes les plus importantes, un bon repas, un peu de musique, des rires, des larmes, et c’est tout. Parce que parfois, j’ai l’impression qu’on se perd dans le “m’as-tu-vu”… mais où est l’essence de l’amour ? Où est le vrai partage ?

Je ne dis pas qu’il ne faut pas faire un beau mariage — au contraire — mais j’ai le sentiment qu’un mariage, à la base, c’est un moment pour annoncer à nos proches qu’on change de vie, et qu’on souhaite vivre ce changement entourés d’eux. C’est précieux. Et malheureusement, aujourd’hui, certains mariages ressemblent plus à des shootings déco qu’à des célébrations. On photographie plus la table que les mariés. On se met en compétition au lieu de célébrer l’amour.


Pour moi, un invité, c’est quelqu’un qu’on choisit avec soin. Ce n’est pas juste un nom sur une liste : c’est une personne à qui on dit “tu comptes assez pour moi pour être là ce jour-là”. Et ça, c’est fort.


Bref. Ce n’est que mon point de vue. Mais ce mariage, mon tout premier en tant que photographe, m’a énormément marquée. Et le plus beau dans tout ça ? C’est quand la mariée a versé une larme en découvrant la vidéo et les photos. Là, j’ai su que j’avais réussi à figer, à transmettre quelque chose. Et ça, pour une photographe, c’est la plus belle des récompenses.



Les visages des mariés ont été volontairement floutés afin de respecter leur souhait d’anonymat.


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